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Référence N°106

Publié:
Mar 03/Sep/2013 19:00
par Synergologie.Org
Fabrication d'une classification des mouvements des yeux.
La classification des yeux en synergologie prend un double caractère, elle est à la fois organique et fonctionnelle. Elle prend en compte à la fois les déplacements oculaires (appelés quadrants des yeux) et les mouvements d'ouverture des yeux à travers les activités de la fente palpébrale, dissociée pour les besoins synergologiques en fente palpébrale supérieure et fente palpébrale inférieure.(voir référence suivante) La classification des quadrants oculaires est fonctionnelle. Elle indique le point ou la personne regarde, et qualifie ces mouvements oculaires de manière fonctionnelle dissociant passé-futur et cognitif-émotionnel à partir de la logique des 4 points cardinaux L'horizon de sens fonctionnel est proposé en lien avec la dynamique d'apprentissage de l'écriture. Les cultures différentes permettent de rendre réfutable la proposition. Et si elle n'est pas réfutée, de montrer qu'elle puisse être une proposition sérieuse. Des règles d'exception culturelle, spatiale, ou même de calcul sont proposées. D'autres auteurs S.Dehaene notamment montrent que le calcul à voix haute modifie les quadrants du regard. Le regard part sur la droite lors de l'addition. Le regard revient sur la gauche lors des soustractions. Cette proposition trouve tout son sens et s'intègre parfaitement aux règles fonctionnelles déjà proposées.
Re: Référence N°106

Publié:
Ven 11/Avr/2014 10:36
par dkpan
Bonjour,
Vous dites que les yeux vont à gauche dans le passé et à droite dans le futur.
Selon vous peut-on se fier à cette règle de manière fiable ?
Merci de me répondre.
Re: Référence N°106

Publié:
Sam 12/Avr/2014 15:32
par synergologue
...
Oui c'est une règle de lecture fiable, mais qui souffre malheureusement de nombreuses exceptions pour plusieurs raisons.
Sans parler d'exceptions de nature culturelle (que nous appellerons neurosymbolique) sur lesquelles nous pourrions revenir si vous le désirez, ou d'exceptions systémiques (contextuelles), car nos yeux ont tendance à chercher sans que nous en ayons conscience les points de fuite dans l'espace,
1. Nous pouvons parler d'une chose avec une référence différente de ce que celle que l'autre entend.
Ex : "Quelle activité pratiquerez-vous une fois parvenu(e) à l'âge de la retraite ?" Vous pouvez regarder à gauche en pensant à une activité que vous pratiquez depuis longtemps (donc en pensant au passé)... vous parlez du futur et vous regardez le passé.
2. Vous pouvez placer les choses du regard autour de vous sans penser ni au passé ni au futur.
Ex : "Comment était ce vase ? " La personne se rassoit mentalement à son bureau sur lequel dans le coin à droite était posé un vase... Il évoque le passé et semble regarder à droite dans le futur.
3. Demandez à quelqu'un de vous parler d'une tour, ses yeux pourront aller dans le vague devant lui regarder en l'air, ou un point d'eau, et ils iront regarder vers le bas; et ce qu'il parlent d'un immeuble et d'un point d'eau qu'ils connaissent ou non, (Il s'agit là d'idéogrammes idéomoteurs). Pour peu qu'elle place les objets concrets qu'elle invente à droite ou à gauche selon sa dynamique à elle, vous risquez de vous tromper si vous chercher là des indices du passé ou du futur.
Voila pour quelques-unes des grandes catégories d'exceptions....
Re: Référence N°106

Publié:
Dim 13/Avr/2014 9:57
par dkpan
Très intéressant cette idée d'idéogramme idéomoteur, vous pourriez développer un peu s'il vous plait.
Re: Référence N°106

Publié:
Lun 21/Avr/2014 23:29
par synergologue
Le cerveau retrouve des images ou des symboles qui nous permettent d'évoquer ce dont nous parlons. Si vous parlez d'une assiette, elle s'imposera à vous. Et vous risquez de regarder devant vous, à hauteur de table sur laquelle serait posée l'assiette hypothétique dont vous parlez. Nos pensées se forment en fabriquant et en agrégeant ces idéogrammes verbomoteurs. Avec eux nous ne retrouvons pas simplement une image , mais aussi le mouvement utile à se servir de l'idéogramme verbomoteur dont nous parlons. La personne qui demande un stylo fera le geste de se servir du stylo en demandant à l'autre s'il n'a pas un stylo. Le geste permet de fluidifier l'expression de la pensée, à partir de l'idéogramme verbomoteur présent à l'esprit.
Re: Référence N°106

Publié:
Mar 26/Août/2014 16:34
par agape
En fait ce que vous êtes en train de dire, c'est que le geste, qu'il soit fait avec les yeux ou avec le corps est préalable à la parole et que tout ça se retrouve en regardant le corps, parce que les images et avec les gestes sont préalables à l'action corporelle.
Re: Référence N°106

Publié:
Mer 17/Sep/2014 21:47
par synergologue
....
Et oui le geste précède presque toujours la parole et l'expression est corporelle avant d"émerger dans l'expression verbale, ce qui amène à devoir cesser de considérer que le geste est co-verbal, et de se préparer à dire que la parole est co-gestuelle.
Evidemment comme il y a quelque chose d'un peu choquant à penser que la parole puisse être relayée à venir après le geste, cette idée est difficile à accepter. Ce qui n'empêche pas que si vous regardez les gens faire des gestes, leurs gestes précèdent la parole. Il y a d’ailleurs une littérature assez abondante sur le sujet... Et pas de littérature qui la contredise.
Re: Référence N°106

Publié:
Mer 01/Nov/2017 8:26
par Fitoussi
Bonjour,
Je ne suis pas particulièrement choquée par le fait que le geste soit ante verbal et la parole co verbale.
Mais quelle sont les places respectives des notions de corcept et de concept dans cette théorie ? et y a t'il l'une des deux qui prime sur l'autre ? ou est ce contextuel ?
Cdt Emm@
25
Sep
L’esprit et le corps selon Spinoza.
Publié par Daniel Guillon-Legeay - Catégories : #Spinoza, #Classiques Philo, #iPhilo, #BacPhilo, #Liberté, #Vérité, #Corps-Esprit, #Philosophie
Baruch Spinoza (1632-1677)
Baruch Spinoza (1632-1677)
L’Ethique, publiée en 1677 à titre posthume, est sans conteste l’œuvre maîtresse de Spinoza, et, aussi, l’une des plus singulières, l’une des plus décisives de toute l’histoire de la philosophie. Ecrite more geometrico, à la façon des géomètres, elle enchaîne, de façon rigoureuse, définitions, axiomes, propositions, démonstrations et scolies, et déploie un vaste système philosophique qui embrasse la totalité du réel. De ce point de vue, le plan en cinq parties de l’Ethique nous éclaire sur le projet de Spinoza : De Dieu (I) ; De l’origine et de la nature de l’Esprit (II) ; De l’origine et de la nature des sentiments (III) ; De la servitude humaine (IV) ; De la liberté humaine (V). Il s’agit en effet pour Spinoza de produire une analyse rationnelle des lois de la Nature visant à libérer les hommes de leur servitude originelle (du fait de l’imagination, des passions et de la superstition) et à les conduire, comme par la main, vers une éthique du salut par la joie. Bernard Pautrat, l’un des traducteurs de l’Ethique en français, a cette belle formule : « Le livre que tu tiens prétend faire ton bonheur, par la seule vertu de la mathématique : à toi de voir, lecteur, si peu ou prou il y parvient ».[1]
Dans cet extrait, Ethique, III, proposition 2, scolie [2], Spinoza se livre à une critique en règle du libre-arbitre. Parce qu’ils se meuvent et agissent de manière consciente et volontaire, les hommes croient que l’esprit peut commander au corps par la seule force de la volonté. Pour cette raison, ils se croient libres et prétendent occuper une place singulière dans la Nature. Mais, demande Spinoza, que savent-ils de la liberté de la volonté? Est-elle bien cette puissance d’auto-détermination qui rend l’esprit capable de commander au corps? N’est-ce pas faire indûment de l’esprit un être en dehors et au-dessus de tout ce qui est? En d’autres termes, est-ce la volonté qui commande au corps ou est-ce le corps qui détermine la volonté? Dans ce texte, Spinoza fait voir que cette conception de la liberté, arc-boutée à celle de la volonté, ne prend pas en compte certaines réalités objectives, à savoir la puissance du corps et la force des passions. Et non sans audace, il soutient que la notion de libre-arbitre est une idée tronquée, inadéquate ; elle est une illusion, sans rapport avec l’ordre réel de la Nature. Pour comprendre la démonstration de Spinoza, je propose au lecteur de suivre scrupuleusement l’ordre du texte et d’en examiner successivement les principaux arguments.
Ce que peut le corps
«Personne, il est vrai, n’a jusqu’à présent déterminé ce que peut le corps, c’est-à-dire l’expérience n’a enseigné à personne jusqu’à présent ce que, par les seules lois de la Nature considérée en tant seulement que corporelle, le corps peut faire et ce qu’il ne peut pas faire à moins d’être déterminé par l’esprit.
«Comment peut-on affirmer que l’esprit agit sur le corps tant que l’on ignore avec précision « ce que peut le corps »? Ne risque-t-on pas ainsi d’attribuer à l’un ce qui appartient à l’autre ? »
Barouh Spinoza