Théorie synergologique des axes de têtes et physiologie

[Gabriel]

Théorie synergologique des axes de têtes au regard de la décussation appliquée aux aires cérébrales et au champ visuel (ARD/ARG).
Au sein de chaque nerf optique, les axones en provenance du côté nasal de la rétine vont changer de côté au niveau du chiasma optique.
La moitié droite du champ visuel de chaque œil est donc traitée par l’hémisphère cérébral gauche, et les informations provenant de l'hémirétine droite de l'œil gauche (hémirétine nasale) et de l'œil droit (hémirétine temporale) sont traitées par le cortex visuel de l'hémisphère droit. En effet, les informations visuelles se projettent en miroir renversé dans l'œil, de telle sorte que l'image de la périphérie ipsilatérale du champ visuel se forme sur la partie médiale de la rétine (en bleu sur la figure ci-contre), tandis que l'image de la partie ipsilatérale médiale du champ visuel se projette sur la partie latérale de la rétine, située du côté des tempes (en rouge sur la figure). Comme les axones provenant de cette partie de la rétine transportent déjà les informations du champ visuel opposé (contralatéral), ils n’ont pas besoin de changer de côté et continuent tout droit dans le tractus optique (ou chiasma optique) vers le cortex visuel ipsilatéral, via le corps genouillé latéral. L'image est donc « vue » , ou interprétée, puis mémorisée dans les lobes occipitaux du cerveau qui se trouvent à l'arrière de celui-ci.
En clair la répartition de la vision par œil est de 50% hémisphère gauche et 50% hémisphère droit – décussation et ipsilatéralité comprises. Les informations en provenance de chaque moitié du champ visuel qu'elles soient captées par l'œil gauche ou l'œil droit sont projetées à l'hémisphère ipsilatéral.
Ma question est très simple : comment la théorie ARG/ARD est elle applicable avec ces données physiologique ?
S’il y a des synergologues up to date sur cette information leur avis serait le bienvenue.
Liens: : http://waa.ai/vz4n - http://waa.ai/vz4G .

[synergologue]

Toutes ces informations sont intéressantes, mais elles sont sans lien avec la théorie de des axes de tête en synergologie pour deux raisons :

1. D'abord parce que la réaction des axes de têtes en lien avec l'information n'est pas de type top-down mais bottom up. Le positionnement des axes de tête lié au tronc cérébral est préalable à l'information cérébrale. La personne se méfie déjà lorsqu'elle écoute, ou regarde, à moins qu'elle ne soit déjà en lien lorsqu'elle écoute regarde.
L'information est déjà préparée à être accueillie. (Voir les expériences de Iacoboni sur les électeurs républicains et démocrates américains).


2. Ce n'est pas l'information qui entre dans le cerveau qui est intéressante. Elle n'est alors qu'une somme de signaux acheminés vers le cortex occipital. Donc ce n'est pas la somme de flux qui parviennent de l'oeil gauche ou l'oeil droit qui permet d'expliquer quel hémi-visage présente la personne.
En synergologie, on se rend compte qu'une personne aveugle de l'oeil gauche (ambyope) peut très bien montrer l'hémi-visage gauche, et même cligner de l'oeil gauche en parlant à l'autre. Des vidéos avec des personnes sourdes d'une oreille traduisent le même phénomène.

Votre vision est bio-mécanique. Elle ne prend pas en compte les phénomènes émotionnels, relationnels et/ou cognitifs. Un synergologue ne réfléchirait pas à partir des postulats que vous utilisez.

Bonne journée.

[Gabriel]

Bonjour Merci pour votre réponse.

L'expériences de Lacoboni sur les électeurs républicains et démocrates américains est une expérience top down " l'appartenance à un parti politique et attitude politiques liée peuvent ---impliquer une interaction similaire --- entre le traitement cognitif implicite émotionnelle et explicite (Lieberman, Schreiber, et Ochsner, 2003; Way & Masters, 1996)-idem ref (Cunningham et al, 2004; Richeson et al., 2003).. -Cunningham et al. (2004) et autres.- Jonas T. Kaplan a,b,∗, Joshua Freedman b, Marco Iacoboni"

Dans cette expérience, 20 candidats, qui se sont autoévalués durant une partie du protocole, ont permis d’identifier une stratégie de réponse cognitive adaptative de contrôle dans le cas du candidat non préféré, les neurones miroirs étant d’avantages sollicités que dans le cadre du candidat préféré. Quel rapport avec les axes de têtes ?

Les mouvements réflexes passent par la moelle épinière, comment la tête peut bouger sans information de l'aire motrice ?

Pourriez-vous revenir en détail s'il vous plaît sur les éléments qui construisent la théorie des axes de têtes ?

[synergologue]

...
A travers les expériences de Iacoboni, nous comprenons qu'une personne ne traitera pas de la même manière l'information qui arrive à son cerveau selon qu'elle apprécie une personne ou qu'elle ne l'apprécie pas.
La personne, elle, n'est pas consciente de ce phénomène, elle pense même être objective et traiter toujours l'information de la même manière, qu'elle apprécie ou non le candidat (ou la publicité selon les expériences) qu'elle évalue. Des processus pré-conscients agissant à notre insu sont responsables de ce phénomène. Or le tronc cérébral est fortement impliqué dans tous les processus attentionnels liés à la vigilance.

Chez les enfants atteints de forme d'encéphalopathie sévère à la naissance pour lesquels système limbique et cortical sont détruits, le tronc cérébral seul (qui gère les axes de tête) permet à ces enfants d'aller à la recherche du soleil dans un espace, et d'esquisser un sourire lorsqu'ils se retrouvent face à des soignants qu'ils apprécient. Ils devraient à priori en être incapables. C'est ce type de construction mentale qui fait dire à Damasio parlant de L'Erreur de Descartes qu'il s'est trompé dans ce livre et propose dans L'autre moi-même de dire que l'origine des émotions n'est pas à rechercher dans le système limbique, mais dans le tronc cérébral. Il y a par ailleurs davantage de neurones dans le tronc cérébral que dans le système limbique...

La moelle épinière envoie des ordres du cerveau en direction des membres. Mais elle fait également l'inverse. Elle envoie des messages du corps à destination du cerveau... Dans le cas des arcs réflexes, l'information n'est d'ailleurs même pas acheminée jusqu'au cerveau.

Le tronc cérébral gérant les axes de tête n'est pas impliqué simplement dans les fonctions physiologiques de base, il est également impliqué de manière pré-consciente dans les mécanismes cognitifs.
Ça, ce n'est pas de la synergologie, c'est de la physiologie de base. En revanche par l'observation corporelle la synergologie permet d'observer ce phénomène incarné dans le non rotatif de la tête. Le départ de ce non n'est pas toujours effectué dans la même direction. Cette simple observation ne peut pas être expliquée à partir de simples hypothèses bio-mécaniques. Il faut y ajouter des paramètres relationnels et cognitifs. La synergologie ne serait donc se résoudre à être envisagée comme une physiologie du mouvement...

C'est bon ?

[Gabriel]

Merci pour ce partage sur la "physiologie de base" hors sujet "ce n'est pas de la synergologie".
De plus :
-Lacoboni n’évoque aucun moment le tronc cérébral mais le cortex.
-Dans le cadre de pathologie neurologique, êtes vous dans l’affirmation que ce n’est ce n'est pas l'aire moteur qui gère les mouvement de la tête ?

Donc, si vous le permettez je vais vous reposer la question : Pourriez-vous revenir en détail s'il vous plaît sur les éléments qui construisent la théorie des axes de têtes ?

[synergologue]

L'aire motrice est fortement impliquée dans tous les mouvements volontaires, mais pour ce qui est des réactions non volontaires la formatio réticulée ascendante dépendante du tronc cérébral intervient de façon non volontaire dans la dynamique posturale des axes de tête. Et les actions dont nous parlons dans la théorisation des axes de tête sont non volontaires et non conscientes. Il se pourrait que d'autres aires cérébrales interviennent, que nous ne connaissons pas aujourd'hui. Mais là n'est pas la question en synergologie.
Le point intéressant provient du fait que vous semblez penser que ce sont les images reçues dans le cortex occipital qui permettent de donner un sens aux axes de tête. Lorsque vous écrivez :

Code : Tout sélectionner

L'image est donc « vue » , ou interprétée, puis mémorisée dans les lobes occipitaux du cerveau qui se trouvent à l'arrière de celui-ci. En clair la répartition de la vision par œil est de 50% hémisphère gauche et 50% hémisphère droit – décussation et ipsilatéralité comprises. Les informations en provenance de chaque moitié du champ visuel qu'elles soient captées par l'œil gauche ou l'œil droit sont projetées à l'hémisphère ipsilatéral.

Oui et Non..... l'information est déjà préparée à être vue comme elle l'est, lorsque le flux est acheminé en direction des aires visuelles du cortex occipital.. La personne avant même de recevoir l'information est préparée à la traiter comme étant favorable ou défavorable (de façon binaire). Ce qui est intéressant dans les expériences Iacoboni, c'est qu'il montre qu'une personne est préparée positivement ou négativement à recevoir l'information qu'elle reçoit. On pensait jusque là que le traitement sur l'appréciation interviendrait une fois le processus cognitif complété. Tout votre raisonnement précédent n'est pas faux, il est simplement inutile, par rapport aux axes de tête.

Le postulat synergologique de base sur les axes de tête veut que l'hémivisage gauche soit présenté, bien avant et sans que la personne n'ait encore conscience d'être en lien avec l'autre et l'hémi-visage droit lorsqu'elle se place en distance analytique. Ces opérations ne sont évidemment pas des opérations volontaires conscientes. C'est pourquoi, le rôle de l'aire motrice n'est pas privilégié. Le travail du synergologue permet de l'observer, le constater dans le cadre de réflexions qui doivent être pluridisciplinaires.